Diabète : du diagnostic au comptage des glucides

Diabète : du diagnostic au comptage des glucides

Puis tout a changé..

Pour nous, l’histoire du diabète a commencé il y a 5 ans… le jour du diagnostic. Nous nous en souvenons comme si c’était hier. Logique, car pour tout parent ayant vécu la même expérience, ce jour est sans doute gravé dans sa mémoire. C’est le jour où votre vie, celle de votre enfant et celle de vos autres enfants changent à jamais. Pour nous, c’était un crève-cœur, mais nous sommes sortis beaucoup plus forts. Lisez ici l’impact que le diagnostic de notre fils Cédric a eu sur nos vies personnelles..

LE COUP DE TÉLÉPHONE QUI A TOUT CHANGÉ

Cédric avait 4 ans et il souffrait depuis quelques jours : il buvait énormément et devait aller souvent aux toilettes. À l’époque, Nick était à 120 kilomètres de chez lui pour son travail et j’étais au travail, mes parents s’occupant de Cédric. J’avais pris rendez-vous avec le médecin parce que j’avais le sentiment qu’il se passait quelque chose après tout, et j’avais également apporté un échantillon d’urine, juste pour être sûr. Mes parents emmenaient Cédric chez le médecin.

Quand j’ai reçu l’appel, j’ai tout de suite su que c’était sérieux. Mes parents m’ont dit de rentrer à la maison le plus vite possible car Cédric était probablement diabétique. J’ai fondu en larmes, sauté sur mon vélo et couru jusqu’à la maison. Pendant ce temps, j’avais aussi informé Nick que je devais aller directement à A&E avec Cédric.

Deux heures plus tard, j’ai rappelé Nick pour lui dire que nous devions emmener l’ambulance à l’hôpital universitaire pour des examens complémentaires. Ses résultats sanguins ont montré que son taux de sucre était très élevé, plus de 500. Nous étions donc arrivés là juste à temps.

Puis vint le troisième appel téléphonique qui changea la vie. Diabète. Nick a tout laissé tomber, est immédiatement monté dans sa voiture et est rentré chez lui (beaucoup trop vite) et en mode automatique pour être avec sa famille.

Voyager avec le diabète pour les nuls

À l’hôpital, après un moment aux urgences et d’autres examens, on nous a donné du matériel pour commencer. Tout était complètement nouveau pour nous. Personne dans notre famille n’était diabétique et nous avions l’impression d’entrer dans un monde chaotique dont nous ne connaissions rien. Cédric a reçu de l’insuline pour faire baisser son taux de sucre et c’est là que tout a commencé. On nous a donné énormément d’informations et c’était très accablant. Nous n’en avions jamais entendu parler auparavant et, tout à coup, nous avons dû tout savoir sur le capteur, sur la façon d’insérer un dispositif de perfusion, sur la façon de compter les glucides,… Nous avons eu 7 jours pour changer toute notre vie (familiale), ce qui a donné lieu à des semaines et des mois très anxieux.

NOËL ET LES GLUCIDES

Le diagnostic ne pouvait pas non plus tomber à un pire moment, juste avant la période de Noël. Nous avons supposé que nous aurions tout maîtrisé à ce moment-là, alors nous avons accepté d’aller à toutes les fêtes. Dès l’instant où tous les délicieux desserts et gâteaux sont apparus sur la table du banquet, nous avons vite compris que nous étions dans une situation complètement différente de celle de l’hôpital. Les repas chauds y étaient préparés et les glucides comptés au préalable. À ce moment-là, nous avons réalisé que nous étions vraiment seuls, ce qui a donné lieu à un long processus d’apprentissage (au cours duquel nous avons également commis des erreurs).

Il y avait aussi une énorme implication en tant que famille. À cette époque, nous avons accordé à Cédric beaucoup plus d’attention qu’à notre fille Hailey, ce qui nous semblait logique car il avait besoin de plus d’attention et de soins à ce moment-là. Hailey avait à peine 2 ans, et pourtant elle trouvait déjà des moyens d’attirer davantage l’attention sur elle, ce qui était bien sûr très logique. À cette époque, nous avons aussi très bien compris combien il était important d’apprendre à communiquer les uns avec les autres. Mauvais ou positif, ça n’a pas d’importance. Tous les membres de la famille ont eu leur mot à dire, car le diabète n’est pas une maladie que l’on vit seul.

LES DOUTES, LES QUESTIONS ET LA VOLONTÉ QUI PRÉVAUT

Le diagnostic s’accompagnait également d’un grand nombre de questions et d’incertitudes. C’est moi ?
Suis-je une mauvaise mère ?
Qu’est-ce que cela signifie pour nous en tant que couple ?
Si nous nous séparons, comment cela affectera-t-il Cédric ?

Tant de questions nous sont passées par la tête, mais c’est surtout la volonté de notre Cédric qui nous a tirés de tous ces doutes. Il avait à peine 4 ans à l’époque et ne comprenait pas tout lui-même, et pourtant il était plus fort que nous ne l’avions jamais imaginé. Il a réalisé que le diabète ferait désormais partie intégrante de sa vie. Piqûre au doigt toutes les semaines, pose de perfuseurs,… et puis c’était même tous les 3 jours.

Cédric était si incroyablement fort à un si jeune âge, il l’a immédiatement embrassé et en a tiré le meilleur parti. Nous ne l’oublierons jamais et c’est précisément la raison pour laquelle il est aussi notre plus grande source d’inspiration pour Diacé et la philosophie qui le sous-tend.

Le diabète ne définit pas votre vie, il en fait simplement partie. Continuez à en profiter pleinement et à en tirer le meilleur parti. ✌️ #TogetherWeAreOne

 

➡️ Ecoutez maintenant notre épisode “Parler du diabète” sur l’impact personnel du diagnostic de Cédric !